Action et colloque en France: parlons et agissons contre les violences sexuelles contre les enfants en ligne
Le 19 octobre 2023, des survivant.e.s de violences sexuelles dans l’enfance et des militant.e.s des droits de l’enfant se sont réunis à Paris pour interpeller le Président français. Ils ont appelé la France à agir contre les violences sexuelles sur les enfants en ligne et demandé à E. Macron de “nettoyer le web des pédocriminels” par une action coup de poing devant l’Assemblée Nationale.
Le même jour, s’est tenu un colloque international sur les violences sexuelles faites en ligne contre les enfants. Organisé par ECPAT et BeBrave France, le colloque a rassemblé des décideurs politiques, des représentants de la société civile et des experts du domaine afin d’exposer l'effroyable réalité de ces violences et appeler à la mobilisation de la France comme leader européen dans la lutte contre ce fléau.
Les députées Isabelle Santiago et Perrine Goulet, avec Charlotte Caubel, Secrétaire d’État à l'enfance, ont sonné l'alarme : les violences sexuelles en ligne sont parmi les plus graves menaces pour la sécurité de nos enfants. Les discussions ont dévoilé des chiffres choquants, avec 88 millions de contenus pédocriminels en ligne signalés en 2022, dont un tiers mettant en scène des enfants de moins de 10 ans.
Philippe Chevillard, Président d’ECPAT France, a lancé un appel à l'action, dénonçant l'absence de règles comme une porte ouverte à l'impunité en ligne pour les prédateurs. Le témoignage poignant de la survivante Rhiannon-Faye MacDonald a martelé la nécessité absolue d'une réglementation européenne. Mié Kohiyama, membre exécutive du Brave movement et co-fondatrice de BeBraveFrance, a alors souligné l'importance de la prévention, du soutien aux survivants et de la justice dans la lutte contre les violences sexuelles en ligne.
Ces échanges ont exposé le traumatisme des survivants et l’accompagnement en matière de soin et de justice, réclamant ainsi une justice à la hauteur de la douleur. Par ailleurs, en présence du réseau social Yubo destiné aux adolescents et de la Commissaire en chef de l’Office des mineurs, les discussions ont appelé à la responsabilisation des plateformes, demandant une réglementation contraignante. Enfin, les participants se sont appliqués à examiner les actions législatives à adopter. Les intervenants, dont la députée européenne Fabienne Keller et l’adjointe à la Maire de Paris Hélène Bidard, ont soutenu la proposition de règlement européen comme une mesure essentielle pour renforcer la protection des enfants en ligne.
"Détecter un nouveau contenu d'abus sexuels sur mineurs, c'est détecter un enfant victime qui ne peut pas parler ou n'est pas écouté, c'est apporter une preuve solide à son témoignage ; ne plus les détecter, c'est rendre aveugles les enquêteurs. Ne plus détecter, c'est renoncer à protéger nos enfants. Ne renonçons pas au règlement européen. " - Gabrielle Hazan, Commissaire en chef de l’Office des mineurs.
En conclusion, ces discussions ont illustré l'urgence d'agir, exigeant des lois nationales et européennes fortes. La protection des enfants en ligne doit être notre cause commune, un droit fondamental que personne ne peut ignorer. La France doit être à l'avant-garde de cette révolution, une chance historique que nous ne pouvons ignorer. Pour nos enfants, pour l'avenir. Combattons maintenant.
Rejoignez notre campagne pour une meilleure protection des enfants en ligne en signant notre pétition et en adressant un message via les réseaux sociaux à nos dirigeants politiques.